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Pourquoi les calories sont-elles à oublier ? (Partie 2)

UN PEU D'HISTOIRE...

Comme je te le disais précédemment, nous allons faire un petit voyage dans le temps en étudiant rapidement l’histoire des calories. Figure-toi que c’est un concept « découvert » ou « créé » en 1824. À cette époque, les calories étaient utilisées surtout dans l’étude des machines à vapeur car elles représentaient la quantité de chaleur requise pour élever la température de 1g d’eau de 0°C à 1°C. (me demande pas pourquoi 1g d’eau et pas 1ml : je ne fais que citer l’article !) Elle n’a été transposée en diététique qu’une fois le XXè siècle bien entamé, en gros après la 2nde Guerre Mondiale.

Premier problème :
Les scientifiques qui ont transposé le concept de calories de la machine à vapeur au domaine de la nutrition ont établi les tableaux de calories alimentaires (tu sais ? Les fameuses « valeurs énergétikkk ») en faisant brûler des aliments dans du feu. Et c’était censé donner la valeur calorifique des aliments… dans le corps humain. Ils ont donc considéré que notre corps était comme une sorte d’énorme cheminée où un feu brûlait en permanence tous les aliments qui tombaient dedans. 

C’est intéressant mais…c’est pas complètement ce que j’ai appris en SVT ! (Enfin, j’sais pas hein : c’est loin l’école pour moi, donc on n’enseigne peut-être autre chose aujourd’hui ?)

Deuxième problème :

Si je suis la logique des fervents adeptes du mythe des calories, ça signifie qu’avant le XXè siècle, personne n’avait l’ultime valeur nécessaire pour savoir comment maigrir ou maintenir son poids. Mais alors ma foi, tout le monde devait être énoooooorme !! Eh bien non, c’était même tout le contraire : d’après l’OMS, les gens étaient moins gros. De 2% de la population française en situation d’obésité en 1910, nous sommes passés à 6,5% dans les années 60 (tiens, tiens, tiens…) et à 17% en 2020 ! En 2021, c’est 47% des Français qui étaient en surpoids, et ça ne cesse d’augmenter.

Réfléchis deux secondes à ces chiffres : imagine 100 personnes dans une salle. Parmi elles, 17 sont obèses, 47 sont en surpoids et seulement 36 ont une corpulence normale. C’est pas dingue, ça ? Alors qu’il n’a jamais existé autant d’études, de livres, de méthodes, de régimes, de diététiciens, de nutritionnistes, d’outils, d’applis et j’en passe, pour t’expliquer tout bien comment manger pour maigrir !!!

 

Le fait que la courbe de l’obésité ait pris un essor soudain à partir du moment où on se servait des calories pour élaborer toutes sortes de régimes censés contrôler les apports de notre alimentation…devrait pour le moins nous questionner ! Car auparavant dans l’histoire de l’humanité, toujours d’après l’OMS, jamais les chiffres de l’obésité n’avaient dépassé les 2 ou 3% selon les pays. Hmm, hmmmmm…

 

« Ouais mais ça… c’est parce que c’est la nourriture industrielle qui est en cause ! »

Aaaaaah… MERCI d’avoir dit ça ! Car vois-tu, à travers cette objection pleine de bon sens, tu es en fait en train de confirmer ma thèse. Nous sommes en capacité d’avoir accès en permanence aux valeurs énergétiques de TOUS nos aliments, nous sommes donc TOUS en mesure d’élaborer des plans alimentaires intelligents et alignés avec nos objectifs et pourtant, POURTANT, nous grossissons. C’est donc bien la faute, notamment, à la QUALITE de ce que nous consommons.

Qualité vs quantités

Et me voilà prête à te livrer un SCOOP qui te laissera sur le popotin ! Ou pas. 

À calories égales, un aliment naturel et un aliment transformé n’apporteront pas la même quantité d’énergie au corps… Sais-tu pourquoi ? Tout simplement parce que la quantité d’énergie nécessaire à les digérer ne sera pas la même. 

Ouhlà… je t’ai perdue. Pour que tu comprennes mieux, prenons un petit exemple !

 

J’ai devant moi 2 assiettes. Dans la première, se trouve la quantité de frites représentant 500 calories ; dans la seconde, j’ai la quantité de pommes de terre représentant aussi 500 calories. 

Même chose ? 

Hmmmm… Regardons ça de plus près.

 

Mes frites sont recouvertes de gras. Nous savons que les lipides représentent un apport calorique plus élevé que les glucides, donc déjà, nous pouvons être sûres qu’il y a MOINS de frites que de pommes de terre pour faire 500 calories. Pour réaliser la différence de quantités que cela représente, je suis allée regarder derrière le paquet de frites qui hiberne dans mon congélateur et j’ai pu constater que :

500 calories = 347g de frites.

500 calories = 621g de pommes de terre.

 

Premier constat : à calories égales, les frites sont donc beaucoup moins rassasiantes que les pommes de terre (et ça, c’est important à considérer si tu veux perdre du poids).

La production de chaleur que le corps fabrique pour digérer les aliments que nous ingérons est appelée la thermogenèse. Elle est évaluée elle aussi en calories. On appelle ça : « l’effet thermique des aliments » ou TEF pour Thermic Effect of Food (ça, c’est au cas où tu voudrais briller dans les soirées mondaines. « Savez-vous quel est le « TEF » de cette mini-quiche sur son chutney de trio d’oignons ? »).

Je ne rentrerai pas dans des détails – très ch*ants et hors de mon champ de compétences – de biologie moléculaire, mais nous savons que pour digérer un aliment naturel, le corps va devoir produire plus de chaleur que pour digérer un aliment transformé.

 

Mes frites sont précuites, recouvertes de gras et surgelées (donc transformées), elles demanderont moins d’énergie au corps pour être digérées que des pommes de terre toutes bêtes, dont la matrice a été conservée quasi-intacte, mis à part les effets de la cuisson, qui a notamment ramolli l’amidon (petite précision pour éviter de faire faire une crise cardiaque à un crudivore qui passerait par là…).

 

Pour faire simple, digérer 500 calories de patates va te faire dépenser plus de calories que digérer 500 calories de frites.

C’est important à savoir, parce que parmi les choses qui font échouer une perte de poids, on retrouve :

  • la faim → nous avons vu qu’à calories égales, la satiété pouvaient grandement différer d’un aliment à l’autre ;

  • et la baisse du métabolisme → nous avons vu qu’à calories égales, l’effet thermique des aliments n’était pas le même.

En résumé, si tu manges plus naturel, tu pourras manger de  plus grandes quantités, donc être rassasiée plus longtemps et tu conserveras un métabolisme élevé qui favorisera ta perte de poids. Elle est pô belle, la vie ?

Désolée pour la minute scientifico-diététique un peu relou, mais il me paraissait important que tu aies accès à ces informations trop méconnues pour comprendre que si je prône l’arrêt du comptage des calories, ce n’est pas parce que j’ai envie de pousser un coup de gueule en mangeant un gros brownie devant mon ordi, ou d’être dans un délire de « sœur suffragette » : LIBERONS-NOUS , LES FILLES !! (même s’il y a un peu de ça, tu verras plus loin.) En réalité, j’ai des raisons tangibles de dire que compter les calories est inutile et nocif et j’ai à cœur de te les faire connaître.

Libérée, délivrée, pour quels bénéfices ?

A partir du moment où tu arrives à ne plus compter tes calories – parce que tu as compris que c’était du gros bullshit périmé – ton obsession pour elle disparaît et petit à petit, beaucoup de tes peurs disparaissent, elles aussi : peur de dépasser ton quota, peur de ne pas faire assez de cardio, peur de perdre le contrôle, peur de grossir…

 

Comme je sais que tu t’impliqueras davantage dans cette démarche si tu comprends comment ça marche, je vais tenter de développer un peu mieux mon dernier propos.

Comme tu le sais peut-être, le cerveau humain se compose grosso modo de 3 différentes structures. De la plus superficielle à la plus profonde, nous trouvons : le néo-cortex ou cerveau rationnel, le méso-cortex ou cerveau limbique et enfin, le cerveau reptilien ou archaïque.

Le cerveau rationnel est le cerveau du raisonnement et des pensées ; le cerveau limbique est le lieu où naissent nos émotions et nos sentiments ; et le cerveau reptilien est celui de nos instincts primitifs. La principale fonction du cerveau reptilien est de nous maintenir éloignés du danger afin de rester en vie. À peu près tous les messages qu’il émet sont mus par l’instinct de conservation. 

C’est la raison pour laquelle il nous intéresse, car en l’occurrence, réduire tes calories – autrement dit, ton carburant vital – stresse intensément ton cerveau reptilien : il croit que tu ne peux plus manger à ta faim et que tu es donc en danger de mort. (Ah, il stresse vite, faut le savoir. Et la sophrologie, le yoga, tout ça… c’est pas son truc.)

Alors que nous vivons dans une société d’abondance où la nourriture n’est pas seulement présente mais OMNIprésente, l’idée a de quoi faire sourire ! Oui mais, si tu souris c’est parce que là, cette idée est analysée par ton cerveau rationnel. Ton cerveau rationnel, le cerveau pensant, SAIT que la nourriture existe en quantité tout autour de toi. Mais PAS ton cerveau reptilien ! (ce naze…) Que tu le veuilles ou non, dans une situation où le stress de ton corps s’amplifie à cause d’une restriction calorique qui dure, la peur de mourir de ton cerveau reptilien se renforce et accroît la puissance des messages qu’il émet. Résultat : il va t’ordonner de plus en plus fermement de trouver de la nourriture, coûte que coûte et dans les plus brefs délais, et à la fin, c’est TOUJOURS LUI le vainqueur.

 

 

Le problème de ce cerveau, qui s’active et supplante tous les autres s’il détecte le moindre danger, c’est qu’il est littéralement incapable d’évoluer ou de s’adapter aux situations, car il n’est capable que de raisonnements binaires (un stimulus = une réponse, toujours la même) et n’a qu’une mémoire à court terme. Autrement dit, tes crises de boulimie ne lui apprendront pas que tu vis dans l’abondance de nourriture et qu’il n’a rien à craindre. Au lieu de ça, il va continuer à analyser toute restriction de nourriture de la même manière (« MAYDAY ! MAYDAY ! ») et t’amener à y répondre avec les mêmes comportements (« mais BOUFFE, te dis-je !!! « ). C’est l’une des raisons pour lesquelles tu ne parviens pas à te libérer des compulsions.

Ton cerveau reptilien a déjà eu affaire à la restriction calorique par le passé. Et il t’a fait réagir au bout d’un moment en te donnant l’injonction de te suralimenter. Il t’a littéralement poussée à vider tous tes placards, pour ne pas mourir d’inanition.

 

Aujourd’hui, ce comportement est comme « encodé » dans ton logiciel : à la moindre restriction calorique, dans ton cerveau reptilien, tous les voyants passent au rouge et au final, à court ou moyen terme, tu finis invariablement par vider tous tes placards.

 

 

Le cerveau reptilien est d’ailleurs celui des comportements compulsifs et obsessionnels (tiens, tiens, tiens…). Il est LE cerveau de la crise de boulimie : n’as-tu jamais eu cette impression, lors d’une compulsion alimentaire, que tout t’échappait et que tu ne contrôlais plus rien ? Eh  bah ça, c’est l’effet du cerveau reptilien quand il prend les commandes.

 

Mais bon sang de bonsoir, où est-ce que je veux en venir avec tout ça ?! Je veux en venir au fait que si tu continues à compter tes calories pour les restreindre au minimum parce que tu crois que c’est ça qui va te faire maigrir, tu vas juste générer encore et toujours la même peur de mourir chez ton cerveau reptilien, lequel provoquera, sempiternellement, la même réaction face à cette peur : BOUFFER.

L'arrêt du stress

Si tu ARRETES une bonne fois pour toutes de te prendre la tête (c’est vraiment le bon terme !) avec les calories et que tu commences à manger tout ce que tu veux sans culpabiliser, tu arrêtes du même coup de stresser ton cerveau reptilien, qui arrête de t’ordonner d’aller vider tous tes placards.

Voilà où je voulais en venir. Arrêt du comptage des calories = arrêt du stress = arrêt des compulsions. Et quand je dis « comptage des calories », c’est dans le sens de les restreindre mais aussi de vouloir les augmenter, comme c’est le cas dans les très à la mode « reverse diet » promues par plein de fitgirls ! J’en entendais une dire récemment :

« Ah moi je fais JAMAIS de régime ! Ce mot est banni de mon vocabulaire !

– Heu… Tu viens de nous dire que t’as fait une reverse diet.

– Mais c’est pas un régime !

– Bah si. « Diet » veut dire « régime ». C’est donc un régime.

– Ouais mais inversé !

– Régime quand même. »

Eh oui, régime quand même : puisque nous sommes encore et toujours dans une forme de contrôle ! Un contrôle à l’envers, certes, donc un peu déguisé mais il est bel et bien présent et il est anti-naturel.

Alors okay, l’idée est d’augmenter progressivement ses apports caloriques pour augmenter son métabolisme – je dis pas que c’est bête – simplement, c’est encore et toujours une démarche qui fait appel aux chiffres et au contrôle, donc à notre tête, plutôt qu’à nos tripes ! 

Or, en matière d’équilibre, de paix avec l’alimentation et de perte de poids, ce sont les tripes qui devraient être écoutées, et surtout pas la tête !

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